Photos illustrées de vers
Avant-hier au soir, j’ai pris des photographies m’ayant inspirée quelques textes.
Présentation
Les photographies qui suivent ont été prises juste après le crépuscule. Le ciel était parsemé de nuages et quelques étoiles se laissaient observer. Il y avait un peu de vent, mais le climat semblait doux et calme. Je me tenais dans une prairie au milieu de laquelle un bel arbre habite. En contrebas, la ville s’allumait.
Pour ce qui est de la technique, j’ai utilisé le mode Scène étoilée de l’appareil photo (un mode manuel irait bien aussi). Cela m’a permis, dans les conditions lumineuses où j’étais, d’avoir un temps d’ouverture d’une à trois secondes environ. Cet espace temporel permet de bouger l’appareil comme je veux (ondulations, mouvements vifs, mouvements saccadés…) afin d’obtenir différents effets. De ce fait, il faut faire pas mal d’essais pour tomber sur ce que l’on souhaite. Par la suite, j’ai sélectionné mes images favorites et j’ai retouché légèrement le contraste de certaines.
Toutes les images de cet article sont disponibles sur FlickR, ici, en meilleure qualité.
Course éthérée
Braises bestiales en cavale
Déferlent sur le noir dédale;
Le silence a vive allure;
La menace étreint l’azur.
Le bleu d’en haut
Si les oiseaux y vont,
J’irai peut-être aussi,
Bercée par l’illusion
De ne pas m’être assoupie.
Arbre disloqué
Déchirure de l’espace et du temps,
L’arbre, sans souffrance, s’en va.
Arbre sous les flots
La bleutée omniprésente des nuits diluviennes
Absorbe en beauté l’arbre sous la plaine.
Cieux aqueux
Quand le ciel se change en lac
Et que tombent les arbres, les lumières et même la terre;
Les ailes savent-elles encore où battre ?
Ondulations boisées
Canopée céleste
Cheminer à travers bois,
Je ne suis plus sûre de moi.
La forêt, comme une menace,
Tolèrera-t-elle ma trace ?
Brisure du temps
Voiliers de lumière
Quitter la rive,
Trouver le sens,
Pour que revive
L’innocence.
Ronde sous l’arbre
Ascension
Trompe de Léviathan
Moelle de la Terre
Sirotée sans vergogne,
À faire fuir les cigognes,
Par l’horreur délétère.
Et voici que le périple s’achève.
J’ai tenté de circonscrire le monde, mais le voilà perdu dans sa course.
La terre est rouge sang, le ciel rouge sang, la mer rouge sang.
L’Omphale hurle de ténèbres.
Les vautours géants règnent désormais sans partage.
Onde de sang, vent ardent : l’Omphale hurle de ténèbres.
Alors viens, viens car tel est ton royaume.
Viens… Viens…